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Point de vue 

Un septennat de plus au Cameroun

Les élections terminées, la réeclection du Président Paul Biya est acquise. Mais il y a pour de nombreux camerounais, ou ceux qui sont originaires de ce pays quelque chose d'inachevée: Il va prêter serment sur la Constitution du Cameroun, mais le premier camerounais qui a posé pour la première fois sa main sur cette constitution du Cameroun indépendant sa dépouille repose toujours à Dakar, le Président Amadou Ahidjo. Le sol de la tribune de l'Assemblée Nationale, où il mettra ses pieds, pour sa prestation de serment, ce sol qui est celui du Cameroun tout entier cherche un de ses fils qui il y a des années a prêté serment sur cette même estrade. Le drapeau Camerounais qui y flotera, donne l'impréssion d'être privé d'une de ses couleurs. L'ancien Palais qu'il percevra des hauteurs de l'Assemblée Nationale, est celui où dans l'intimité de leurs bureaux, avec Ahidjo, ils concevaient comme des architectes, les plans d'un Cameroun, digne et respecté par tous. Jusqu'à quand les enfants et les camerounais pourront enfin laver cette humiliation, celle de leur premier Président qui après sa mort sa dépouille mortelle repose dans une terre étrangère, fut-elle amie du Cameroun? Il manque à la souveraineté du cameroun, une partie de sa consistence... Allez comprendre quelque chose dans ça.
Mbiama Assogo Roger
Bonne & heureuse année 2024

"L'acheteur des moralistes"

Observations de l'auteur

Il y a des situations qui semblent récurrentes, mais qui ne le sont pas en fait, et en droit. N'est-il pas temps de s'interroger chaque jour d'avantage, sur cette chape de plomb, que le régime politique en place à Yaoundé a dépuis des années instituée volontairement sur la "Prémière République"? Celle incarnée par l'action de l'ancien Président Ahidjo. Certains peuvent comprendre la complicité participative, voire constructive, qui lie les acteurs actuels, dont certains étaient aussi des collaborateurs du Président Ahidjo sous la Première République. Force est de s'apercevoir tout compte fait, que le Régime incarné par l'actuel Président Paul Biya, préfère garder de la prémière République que les dispositions répressives scélérates indignes d'un Etat qui se réclame de la modernité. Y a qu'à analyser les dispositions normatives en place on comprendra que celles répréssives n'ont pas changées, ni dans leur esprit de l'action répressive, ni dans leur formalisme textuel. Que dire des dispositions à caractère politiques, qui n'empruntent que ce qui éloigne le Cameroun de la modernité: * Election à un tour, à toutes les élections organisées par le régime politique de Yaoundé. * Une manipulation interréssée dont sont victimes de la part du régime politique les collectivités territoriales, et locales, dont les représentants attendent toujours leur parlement: le Sénat Camerounais. * Un parti au pouvoir qui a peine à s'émanciper des moeurs du parti unique (UNC) du régime de la Prémière République. * Une émergence péroriale sans consistance ou substance, incapable de s'imposer la rigueur du système partisan qui sied aux démocraties qui se respectent. Que le Professeur Mathias Eric Owona Nguini, me permette d'user de son vocable qui traduit l'action politique du régime de Yaoundé: "la ruse" Cette habilité condescendante est presqu'endémique, et permanente dans l'action politique du régime camerounais, et ceci à toutes les strades des décisions politiques, voire administratives. La question qu'on est en droit de se poser est de savoir si le Président du Cameroun, Biya, est un politique au sens démocratique du terme, ou seulement aguerrie de son expérience dans la haute administration Camerounaise qu'il intègre en l'an 1962.? La réplique est souvent toute trouvée lorsqu'on évoque ces choses là par ses courtisans: qui vous assimilent à un "opposant". On s'y croierait à s'y méprendre en face des propagandistes des lois d'exceptions votées en 1972, par le pouvoir d'Ahidjo. La réplique qui est la mienne est celle-ci: opposant de quoi et de (ou) à qui... That is the question... A quand la correction du savoir et de la connaissance incarnée?

Depuis que ces observations avaient étées écrites les choses semblent bouger: une désignation des senateurs a été faite, par ceux que le régime de Yaoundé a défini comme ceux devant désigner ces représentants, quant au reste...?

Roger Mbiama Assogo

La formation des élites administratives et judiciaires à réformer au Cameroun.

L'action c'est le maître mot du septennat commencé début Novembre 2011, et si l'action est un processus conceptuel à l'émergence du Pays. Ce pays reste et demeure perçu à tord ou à raison, par les observateurs et tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin à ce pays comme un des pays les plus corrompus au monde.
Il parait qu'il faille d'abord faire l'inventaire des causes de cette corruption, afin que les causes ne puissent pas produire les mêmes effets. L'une de ces causes me parait être l’École Nationale d'Administration et de Magistrature du Cameroun (Enam) dans sa configuration actuelle. Il faut croire que la formation des Magistrats et des Administrateurs dans une même École n'a pas la vertu espérée. Les raisons sont nombreuses, mais celle qui parait participer à la corruption de façon induite est l'impunité tacite dont peuvent bénéficier les personnes sortant d'une même École. Il serait humainement inacceptable, politiquement impossible, moralement inconvenant, et civilement infaisable de voir un Magistrat condamner son camarade d'école. Il lui trouvera toujours une circonstance atténuante. C'est l'esprit de corps "académique" qui veut cela, il existe dans tous les métiers à travers la planète.
L'action commande que les Magistrats et assimilés aient leur propre école de formation. Que les Administrateurs et les autres corps assimilés aient la leur. Rien n'interdit à un Administrateur au sortir de sa formation, en fonction de son classement de choisir le Ministère de la Justice. Dans ce cas de figure il est dans la conception, pas dans l'action. On ne peut pas être Juge et Partie.
Ainsi, n'est-il pas urgent aujourd'hui de transférer la formation de l'élite administrative  dans la province de l'Est Cameroun. D'abord parce que cette région en a besoin. Mais aussi parce que l'administrateur en formation sera en prise directe avec la réalité du terrain, avec cette franche de la population du pays qui concerne directement la territoriale, autrement dit le commandement. Cette école deviendra ainsi: l'École Nationale d'Administration du Cameroun à Bertoua (par exemple). Quant aux Magistrats leur formation demeurera à Yaoundé du fait du grand volume d'affaires traitées par les Juridictions de cette ville. La formation des Magistrats prendra l'intitulé d’École Nationale de Magistrature du Cameroun à Yaoundé. Il est inconcevable que presque la moitié des hauts fonctionnaires camerounais sortent d'une même École. Ceux qui doivent juger: les Magistrats. Ceux qui sont chargés de la coordination de l'action de l’État: les Administrateurs civils. Ceux qui doivent garantir la transparence des comptes financiers qui alimentent  le budget de la nation: les Inspecteurs et Contrôleurs du trésor, ceux des Impôts. Les Inspecteurs et Contrôleurs des douanes qui sont en charge de veiller à ce que la circulation des richesses soit équitable parce que l’État est rentré dans son dû en matière des droits de douane. Les Administrateurs de la Santé, qui gèrent les structures de Santé de leurs compatriotes. Les Inspecteurs et Contrôleurs des Prix, poids et mesures, dont la mission est d’éviter que les Camerounais subissent l'inflation quant au coût de la vie, dû à la hausse générale des prix, et au niveau général des revenus des ménages.  Tout ce monde risque d’entretenir ainsi de façon tacite la corruption qui ma foi gangrène le pays tout entier. Ce n'est pas un procès d'intention... loin s'en faut. Que le Chef de l’État Camerounais commence d'abord par montrer sa détermination à éradiquer la corruption en mettant en place cet ajustement fonctionnel de son administration.    
La rationalité va ainsi rencontrer l'action. Commencer, pour un Administrateur à observer la réalité sur le terrain, et pas dans un ministère, lui donnera moralement les outils et la clé d'une carrière exempte de tout reproche. Ainsi lorsqu'au sortir de sa formation, il sera dans la conception, l'action ne lui sera pas étrangère. Quant aux Magistrats, ils n'auront plus ces cas de conscience à devoir juger les camarades d’école. Ceci fait alors personne n'aura plus rien à dire à propos du slogan "L'heure est à L'action", qui trouvera un écho sur le terrain, et personne ne se doutera de la volonté du pouvoir de circonscrire la corruption, et les malversations dont on parle tant.
Réflexions de Roger Mbiama Assogo